
On quitte Osaka ce matin avec des valises plus légères mais l’esprit déjà chargé de tout ce qu’on a vécu depuis notre arrivée. Direction Hiroshima, une étape qu’on attendait tous avec un mélange de respect, de curiosité et de silence intérieur.
Le Shinkansen file à toute allure, et en un peu plus d’une heure, on débarque à Hiroshima. C’est une ville calme en apparence, mais dont on devine le poids de l’histoire à chaque coin de rue. On prend le bus jusqu’au Peace Memorial Park, et là, tout ralentit.
Face au Dôme de la bombe A, le temps s’arrête. Les mots se font rares. On marche doucement dans les allées, jusqu’au châteaux qui se trouve à proximité.
À midi passé, on a besoin de réconfort. On se dirige vers Okonomimura, un immeuble consacré à l’art de l’okonomiyaki. Trois étages, plein de comptoirs. On s’installe devant une plaque chaude, et la magie opère : choux, œufs, pâte, sauce, le tout préparé devant nous. On se régale.
On hésite un moment sur la suite. Finalement, on laisse Tomonoura (village de pécheurs situé à 1h30 de bus) pour une autre fois. L’appel du calme de Miyajima est trop fort. On reprend la route, d’abord en train jusqu’à Miyajimaguchi, puis en ferry. Dès les premières minutes sur l’eau, l’ambiance change. Le rythme ralentit, le silence s’installe.


Miyajima, c’est une respiration. On rejoint notre ryokan, Hotel Makoto, un peu à l’écart, parfait pour se poser. L’accueil est chaleureux. On pose les sacs, on s’étire, on inspire.
La lumière décline doucement quand on rejoint le rivage. Au loin, le torii flottant semble léviter entre ciel et mer, paisible et immobile. On ne s’approche pas. Inutile. Il impose le silence, même de loin. Tyler l’observe sans un mot, mains dans les poches, comme absorbé. Autour, l’île se vide, les pas s’éloignent, les voix s’éteignent. Il ne reste que le ressac, quelques oiseaux, et cette présence tranquille dressée dans l’eau. On reste là, en retrait, à regarder. À ressentir. C’est beau. C’est simple. C’est profond.
De retour à l’hôtel, on sent que cette parenthèse hors du temps nous a tous recentrés. Hiroshima nous a touchés. Miyajima nous a apaisés. Un équilibre parfait.
Parfois, le Japon te bouscule. Et juste après, il t’enveloppe d’un calme profond. Aujourd’hui, il a fait les deux. Et c’était exactement ce qu’il fallait.
quel bonheur.
je vois que vous profitez a fond.
même Tyty !!!
j’adore !!!!
A demain
Bisous