
Ce matin-là, en sortant de l’hôtel, il y avait déjà cette lumière typique de Tokyo l’été : vive, presque blanche, et une promesse d’humidité. On marche jusqu’à la gare de Shinjuku sans se presser. En quelques minutes de train, on débarque à Harajuku. Et là, deux mondes cohabitent.
D’abord, le silence feutré de Meiji-Jingu. Depuis la sortie Omotesando Gate, on entre dans un autre univers. Une allée immense de graviers, des arbres géants qui filtrent la lumière, des fûts de saké alignés comme une armée immobile. Le contraste est total avec la ville qui vibre à quelques centaines de mètres.
On ne s’arrête pas longtemps, mais assez pour sentir que cet endroit est fait pour ralentir. Puis tout s’accélère.
Takeshita Street est un choc, même quand on s’y attend. Une ruelle compacte, bondée, saturée de couleurs, de voix, d’enseignes en tous genres. On pousse la porte du Harry Harajuku Café. Réservation faite, heureusement. On passe une heure complète à câliner hérissons, hamsters et hiboux. Tyler est fasciné et Bélinda fond devant un hérisson minuscule.
Après l’effervescence de Takeshita Street, on se balade au hasard des ruelles, portés par l’ambiance unique de Harajuku. On finit par entrer dans un petit resto chaleureux pour un brunch improvisé. Tartines, œufs, cafés frais… une vraie pause.


On décide de faire la route vers Shibuya à pied. Omotesando est l’avenue parfaite pour ça. De l’ombre, des vitrines élégantes, un Tokyo plus adulte, plus posé. On s’arrête chez KiddyLand. Cinq étages de tentations. Tyler repart avec une peluche Kirby, des stickers One Piece et tout pleins d’autres goodies de jeux divers et variés.
Shibuya déborde, comme toujours. On attend le feu au fameux carrefour, puis on traverse dans tous les sens … une aventure rien que pour franchir ce croisement. En haut du Magnet by Shibuya 109, on regarde la foule en contrebas. C’est hypnotisant.
L’animation autour est folle : écrans géants, musique, foule dense … c’est vite trop. Après quelques photos au mythique croisement, on fuit ce tourbillon urbain. Direction un endroit plus calme, loin de cette marée humaine.
On rentre à l’appart, lessivés par la foule. Douche, détente, chacun retrouve un peu d’énergie.
On a repéré la veille une animation familiale où l’on incarne des personnages d’anime. Tyler est surexcité, nous curieux. Tokyo by night, version ludique.
Donc on s’est lancés tous les trois dans Dungeon Spiral, un RPG grandeur nature au cœur de la Kabukicho Tower. Armés de nos artefacts lumineux, on a résolu des énigmes, évité des pièges et affronté des monstres. Rires, tension, esprit d’équipe : une aventure palpitante qu’on n’est pas près d’oublier.
Harajuku, c’est un concentré de folie créative, un terrain de jeu éclaté où la surprise se cache à chaque coin de rue. On y flâne, on s’émerveille, on s’y sent presque légers. Shibuya, lui, c’est un choc. Fascinant, oui. À voir, absolument. Mais à fuir tout aussi vite, avant d’être avalés par le flot.
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Encore une journée bien remplie pour vous.
Belinda devait en effet être ravie de rendre visite aux hérissons et autres, elle qui craque devant ceux de votre résidence.
Par contre, Shibuya ce ne serait pas pour moi. Je ne supporte pas la foule.
Super votre séquence » jeux, énigmes », c’est votre univers.
A demain pour une prochaine chronique relatant de nouvelles aventures.
Bises.
Mum