
Il y a des quartiers qui vous parlent tout bas. Ils ne vous interpellent pas à coups de néons ou de robots géants. Non. Ils murmurent. Ils chuchotent. Et si vous prenez le temps de les écouter, ils vous racontent une autre version de Tokyo. Ce matin, j’avais envie de ça. D’un Japon feutré. Lent. Qui respire par les pavés, les rideaux noren, les thés fumants et les regards doux. Direction Yanaka.
Après une semaine à courir les lignes souterraines de Tokyo, ça fait du bien de rester à la surface. La ligne Yamanote nous amène jusqu’à Nippori, et déjà, la lumière semble différente. Plus chaude. On sort de la gare, et tout de suite, cette impression : ici, le temps s’est arrêté quelque part entre 1930 et un rêve d’enfance. On emprunte la Yanaka Ginza, une ruelle commerçante pleine de charme. Des chats peints sur les enseignes, des odeurs de poisson grillé, de pâte de haricot rouge et de bambou fraîchement coupé. Tyler s’arrête devant chaque boutique : ici un gashapon avec des chats ninjas, là un vendeur de croquettes chaudes qu’on grignote debout, le regard levé vers une guirlande de lanternes rouges. On prend notre temps. Bélinda photographie les enseignes. Moi, je scrute les toits pour repérer les fameuses statues de chats qui veillent sur les lieux. Elles sont partout, dans les coins d’une toiture, sur un panneau, ou posées tranquillement dans une vitrine. Yanaka aime les chats.
Après avoir remonté doucement la ruelle, on bifurque vers le Tennoji Temple. Peu de monde. Le silence règne, à peine troublé par le grincement du bois sous nos pas. On s’assoit un moment sur les marches. À côté, un moine balaie tranquillement les feuilles. Rien ne presse. Juste derrière, le cimetière de Yanaka nous accueille dans un calme irréel.


Pendant que Tyler et moi flânons dans le quartier, Bélinda s’attarde à Nippori Fabric Town. Elle touche les rouleaux de coton indigo, compare des kimonos anciens, imagine des projets. Je l’observe, tranquille, porté par l’odeur de l’amidon.
En fin d’après-midi, on reprend la Yamanote. Le vacarme de Shinjuku nous cueille à la sortie de la gare comme un retour brutal à la réalité. Mais on est prêts. Rechargés.
Ce soir, on part sans itinéraire, juste l’envie de se perdre dans le dédale lumineux de Shinjuku. Les néons, les ruelles étroites, l’énergie du quartier… tout nous attire. On flâne, on observe, on hésite. Puis on tombe sur une petite adresse d’okonomiyaki, discrète mais prometteuse. On s’installe, curieux et affamés. Tokyo, comme on l’aime : imprévue et savoureuse.
Yanaka, c’est ce genre de lieu qu’on découvre doucement, à pas feutrés. Un Tokyo qui ne cherche pas à impressionner. Il se laisse aimer lentement, comme un chat qui finit par venir se blottir contre vous.
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coucou
j’aime beaucoup cette endroit cela est apaisant…
Jolie petite maison et beaucoup de verdure.
J adore !!!
vous êtes vraiment dans votre univers. toujours le sourire
vous avez super bonne mine…
je trouve que le JAPON vous réussi et TYLER est vraiment heureux.
Des gros bisous à vous trois.
M AMA.
Coucou,
Curiosité ce quartier des chats protecteurs !
Le Japon présente vraiment des aspects tout à fait différents selon les endroits.
Bonne continuation.
Bisous.
Mum.