
Il y a des jours où l’on n’a pas envie de « visiter » Tokyo, mais juste de s’y perdre doucement. De se laisser porter par ses quartiers moins connus, là où les Japonais vivent, créent, prennent leur café, réparent des vélos rouillés et empilent des disques vinyles dans des boutiques qui sentent la poussière et la jeunesse. Ce matin, j’avais envie de ça. Pas de temples. Pas de tours. Juste une journée à flâner. Direction Shimokitazawa et Nakameguro.
Le trajet jusqu’à Shimokitazawa nous met dans l’ambiance : ligne Keio Inokashira, petit train local, ruelles enchevêtrées… Et tout de suite, à la sortie de la gare, un monde à part. Plus bas, plus calme, plus cool. Les fils électriques qui s’entrelacent au-dessus des rues, les enseignes peintes à la main, les affiches de concerts de rock indé punaisées sur les murs. C’est un Tokyo qui respire à son propre rythme.
Puis, c’est la virée friperies. On farfouille, on soulève des piles de t-shirts, on essaie deux ou trois vestes improbables… mais rien ne nous tape vraiment dans l’œil. Tyler garde le sourire, amusé par les trouvailles kitsch, et on finit par ressortir les mains vides, mais avec l’impression d’avoir exploré un autre visage de Tokyo.
Il est temps de manger. Et là, impossible de ne pas faire un détour par la Shiro-Hige’s Cream Puff Factory. La boutique est cachée dans une maison en bois à l’angle d’un quartier résidentiel. Les choux en forme de Totoro sont presque trop mignons pour être mangés. Tyler les photographie sous tous les angles avant de mordre dans celui au chocolat. Verdict unanime : aussi bon que joli.


L’après-midi, on reprend le train jusqu’à Nakameguro. Changement total d’ambiance. Ici, tout semble flotter dans la lumière de fin d’été. On longe la rivière Meguro, ses berges ombragées, ses cafés minimalistes, ses boutiques de créateurs au design épuré. Je me pose sur un banc. Le calme. On ne pourrait être plus loin de Shinjuku, alors qu’on n’est qu’à une demi-heure de train.
On rentre à Shinjuku, accompagné de la silhouette imposante de Godzilla qui veille sur le quartier. Ses yeux lumineux dominent les immeubles, ajoutant une touche de fantaisie urbaine à notre soirée. Le mélange parfait entre modernité et culture pop, qui rend chaque retour à Shinjuku aussi unique qu’inoubliable.
Ce soir, on a choisi la simplicité : retour au sushi sur rail juste en face de notre logement. On guette les assiettes colorées qui défilent, on se sert au gré de nos envies. Une soirée sans chichi, mais délicieusement satisfaisante.
Shimokitazawa est un poème punk. Nakameguro, une aquarelle en mouvement. Ensemble, ils forment une parenthèse douce et créative au cœur de Tokyo. On y vient sans but, on en repart le cœur léger, la tête pleine de textures et de sourires croisés.
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coucou
Toujours aussi fan de lire tes chroniques mon Gregory.
vous allez pouvoir faire pleins de albums à votre retour.
on appellera TYLER demain.
pleins bisous
Coucou,
J’ai craqué devant les gâteaux Totoro.
Je comprends. que l’on puisse avoir des scrupules à les manger.
En tous les cas, vous allez revenir avec plein de souvenirs visuels, gustatifs et …les nombreux achats.
Bisous.
Mum.