Il y a des journées qui ne ressemblent à aucune autre. Des journées où la ville change de visage, où tout semble plus fluide, plus lumineux, presque hors du temps. Odaiba, ce matin-là, nous tend les bras comme une promesse de science-fiction devenue réalité. Après l’agitation douce de Shinjuku, on embarque sur la Yamanote Line direction Shimbashi, avant de changer pour la ligne Yurikamome. Ce métro sans conducteur, perché au-dessus de l’eau et des routes, file dans les airs comme une capsule temporelle. On se met tous à l’avant. La baie de Tokyo s’ouvre sous nos pieds, le Rainbow Bridge s’étire en arc parfait.

À Daiba Station, la première chose qu’on aperçoit, c’est lui : le Gundam Unicorn. Immense, immobile. Presque vivant. Il bouge toutes les heures, nous dit une pancarte. On attend. Et il s’anime. La lumière au front, les pièces de l’armure qui s’écartent, les effets sonores qui vibrent dans l’air.

DiverCity devient vite notre terrain de jeu. Les étages se succèdent : boutiques remplies de figurines, magasins de gashapon, salles d’arcade !

Midi approche, et nos pas nous mènent à Aqua City. On avait repéré Eggs ’n Things pour les pancakes. Et c’est une bonne pioche. Ambiance hawaïenne, vue imprenable sur la baie, cuisine réconfortante.

Après-midi shopping, nous avons flâné entre les boutiques à la recherche de vêtements stylés pour toute la famille. Entre deux essayages, l’ambiance s’est réchauffée avec une partie d’arcade endiablée à trois sur Mario Kart — fous rires garantis (on a tous gagné une partie !) Pour terminer cette sortie en beauté, nous avons fait une pause bien méritée autour d’une énorme barbe à papa, douce et sucrée. Un moment simple, complice, et rempli de bonne humeur.

En fin de journée, on reprend la Yurikamome en silence. On ne parle pas, mais on pense la même chose : on a encore changé d’univers aujourd’hui.

À Shinjuku, on termine par un dîner chez Menya Musashi. Ramen épais, bouillons fumants, ambiance bois et lanternes. On rentre lentement à l’hôtel. Odaiba est loin déjà, mais il flotte encore autour de nous. Comme une bulle.

Odaiba, c’est un Tokyo parallèle. Un Tokyo où tout est plus doux, plus vaste, plus simple. On y croise des robots de 18 mètres, on mange des pancakes face à la mer, et on retrouve, l’espace d’un instant, la joie simple de ne rien attendre… et de tout recevoir.

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