
Dernier regard par la fenêtre du M’s Hotel Gojo Odawara. Kyoto s’étire sous le ciel pâle du matin. On boucle les sacs, on prend une grande inspiration, et on se met en route. Il est 10h, direction Kyoto Station, puis Nagoya, notre prochaine étape.

Dernier regard par la fenêtre du M’s Hotel Gojo Odawara. Kyoto s’étire sous le ciel pâle du matin. On boucle les sacs, on prend une grande inspiration, et on se met en route. Il est 10h, direction Kyoto Station, puis Nagoya, notre prochaine étape.

La journée commence tôt, au pied du mont Inari. Le sanctuaire Fushimi Inari nous accueille avec ses célèbres allées de torii vermillon, alignés à perte de vue. On grimpe lentement, dans un silence ponctué par le vent dans les feuilles et le chant des cigales. La lumière filtre entre les portiques, dessinant des ombres mouvantes sur les marches de pierre. Tyler s’amuse à compter les torii, Bélinda s’imprègne de l’atmosphère paisible. Chaque pas nous emmène plus loin dans ce Japon spirituel et intemporel, entre forêt et ferveur.

Ce matin on prend le train pour Arashiyama, à l’ouest de la ville. Une demi-heure plus tard, nous voilà face au pont Togetsukyo, toujours aussi calme. La rivière Katsura reflète les montagnes brumeuses. Des barques glissent sans bruit. On fait une photo tous les trois, avec ce pont en toile de fond, comme pour figer ce moment suspendu.

Ce matin, on quitte Kyoto de bonne heure pour une escapade dans le temps. Direction Nara, première capitale impériale du Japon, à moins d’une heure de train. Le trajet est paisible, les paysages deviennent de plus en plus verts, et une petite excitation monte. Aujourd’hui, on va croiser des cerfs en liberté. Autant dire que Tyler est déjà en mode safari.

Ce matin cap sur le château de Nijo, repaire des shoguns Tokugawa. Dès l’entrée, le parquet rossignol entonne sa mélodie discrète à chacun de nos pas. On parcourt les salles ornées de paravents dorés, les peintures d’oiseaux et de tigres. Tyler essaie de marcher sans bruit. Échec total. On termine la visite par les jardins japonais, où la rigueur géométrique se marie à la légèreté des lotus.

Ce matin réveil au temple dans le calme du mont Kōya. Un moine entonne une prière matinale, chants et tambours résonnent dans l’air frais. Atmosphère solennelle, hors du temps.
De retour en chambre, un petit déjeuner végétarien nous attend, délicatement présenté : riz, légumes, soupe miso. Simplicité, sérénité, beauté du rituel.

Ce matin, on quitte le tumulte d’Osaka pour un autre monde. Direction Koyasan, perché dans les montagnes de Wakayama. Il est à peine 8h30 quand on embarque à Namba Station, et déjà, quelque chose change dans l’air. Le rythme ralentit, les voix baissent d’un ton, même Tyler semble plus calme. Peut-être l’effet des temples à venir.

Ce matin, pas de réveil brutal. Pas d’horaire précis. Juste une matinée libre où chacun prend son temps. Tyler bouquine dans son lit. Bélinda prépare doucement son sac. Moi, je sirote un café, le regard perdu sur la ville qui s’agite déjà au loin. C’est agréable, ce calme. Surtout après la beauté dense de Miyajima et l’histoire lourde d’Hiroshima.

Le jour se lève doucement sur Miyajima. Pas un bruit, ou presque. Juste les pas feutrés des cerfs qui se promènent en liberté, les premiers bateaux qui glissent sur une mer encore endormie, et nous, les yeux à moitié ouverts, un peu flottants. L’île semble retenir son souffle.

On quitte Osaka ce matin avec des valises plus légères mais l’esprit déjà chargé de tout ce qu’on a vécu depuis notre arrivée. Direction Hiroshima, une étape qu’on attendait tous avec un mélange de respect, de curiosité et de silence intérieur.